gibraltar114 a écrit:Avez vous un lien internet qui développe un peu le processus technique utilisé, je reste dubitatif a cause par exemple de l'accent que peut avoir l'opérateur, la distance par rapport au micro. Je ne vois pas par exemple en quoi le fait de prononcer les 26 lettres de l'alphabet va modifier pour commencer, l'amplitude sonore.
Je ne comprend rien du tout à ton histoire d'accent, mais ici le principe est extrémement simple, beaucoup plus qu'un émétteur récepteur classique.
En effet, pour un émetteur récepteur AM classique (de l'époque) en phonie on a :
A l'émission :
- une antenne
- un oscillateur fournissant la porteuse
- un modulateur
- un étage BF amplifivcateur destiné à alimenter le modulateur
Ici, c'est la même chose mais nettement simplifié :
- l'antenne c'est l'opique de concentration
- l'oscillateur c'est l'ampoule, qui comme tu le sais, emet directement de la lumière, c'est à dire une onde électromagnétique ultra-courte
- le modulateur, pas besoin, la puisssance d'émission de l'ampoule dépendant de sa tension d'alimenation.
- il suffit d'avoir un amplificateur BF tout à fait classique avec juste la contraite de délivrer une tension compatible avec celle de l'ampoule.
A la réception, sur un récepteur AM classique, on a :
- une antenne
- un étage de détection/accord
- un oscillateur FI (fréquence intermédiaire - pour les récepteurs dit superhétérodyne à simple changement de fréquence, schéma classique utilisé pendant la 2GM)
- un mélangeur
- un étage BF
Là, même chose mais beaucoup plus simple :
- l'antenne et l'étage de détection sont remplacé par une optique et une photorésistance (de nos jour on utiliserait un phototransistor, mais ça n'existait pas à l'époque).
- pas besoin de mélangeur
- la variation de courant tranmise par la photorésistance peut rentrer directement dans l'ampli BF
- un haut parleur en sortie
Bref, très simple. Je précise que je n'ai pas vu le schéma, mais , avec les composants de l'époque, je le ferais comme ça, et n'aurais besoin que de deux tubes à l'émission et deux à la réception (on peut même faire avec un seul de chaque coté, mais la qualité sera moins bonne).
Le seul point dont je ne suis pas sur du tout, c'est la photorésistance; peut être utilisaient ils un modèle spécifique de tube photosensible, mais ça ne change rien au principe : il faut un composant capable de convertir une variation d'intensité en variation de courant ou de tension. En effet, la photorésistance est un semi-conducteur au cadmium, et les semi-conducteurs n'existaient pas encore à l'époque. Mais les allemands disposaient de cellules photoélectriques - qui existaient depuis 1894 - même si j'en ignore le type (je vais chercher un peu).
Bref, le dispositif est ingénieux mais n'a rien d'extraordinaire pour l'époque, loin de là.