Desertions Anglaise

Bonjour, Hilarion.

Voici ce que je viens de trouver. Je ne sais pas si ceci peut t'aider et/ou répondre à ta question:

Durant la bataille de Normandie, côté britannique, la 2è armée dénombra 52 cas de mutilation volontaire pour les 3 premières semaines de juin, mais 179 pour les 13 semaines s'achevant au 30 septembre.
Les cors martiales sanctionnèrent 216 désertions en juillet et 522 en août contre 27 en juin. Les AWOL (Absent WithOut Leave ou abscences sans permission) passèrent de 312 en juillet à près de 500 en août.

De plus, fin juillet, bon nombre de britanniques soufrirent également de troubles psychiatriques dus à une trop grande exposition au combat. Ce phénomène touchant tout le monde...

Source : Olivier Wieviorka, "Histoire du Débarquement en Normandie", L'Univers Historique, Seuil, 2007, pp 299 - 303.

De plus, fin juillet, bon nombre de britanniques soufrirent également de troubles psychiatriques dus à une trop grande exposition au combat. Ce phénomène touchant tout le monde...

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Merci pour les infos.
En ce qui concerne les troubles psychiatriques ce phénomène a touché toutes les armées, c'est une nouvelle pahtologie liée à la modernisation des combats. Les sources des troubles psychiatriques ont fait l'objet de nombreuses études à l'issue de la première guerre mondiale.
Je m'égare restons au sujet inital

Tu ne t'égares pas, Hilarion, puisque tjs selon Wieviorka, 20 à 30% des AWOL et des désertions étaient dûs à ces combat exhaustions.

Tu ne t'égares pas, Hilarion, puisque tjs selon Wieviorka, 20 à 30% des AWOL et des désertions étaient dûs à ces combat exhaustions.

Les celebres baffes distribuees par Patton sont donc dans ce cadre ?

Tu ne t'égares pas, Hilarion, puisque tjs selon Wieviorka, 20 à 30% des AWOL et des désertions étaient dûs à ces combat exhaustions.

Les celebres baffes distribuees par Patton sont donc dans ce cadre ?

Le problème de ces baffes est de savoir si l'on doit les considerer comme un moyen thérapeutique

Lui, il les considéraient comme tels; Il ne supportait pas qu'un soldat puisse souffrir de chocs psychologiques consécutifs aux combats, mais c'est une autre donnée du problème.
En tout cas le problème de ces "tiédeurs" au combat a été très loin dans la hiérarchie puisque cela a été à l'origine d'un déplacement en Normandie de Eisenhower qui s'inquiétait du manque de combativité de la part des Anglais à Caen et c'est ce qui a été à l'origine du fait que Montgomery a été relevé de ses fonctions fin août 44 pour tiédeur devant l'ennemi

Par rapport au desertion et a l'inefficacité en Normandie dans le livre de Ambrose, Band of Brothers:

Les psychiatres militaires ont calculés que lors de la campagne de Normandie, entre 10 et 20% des fantassins avaient souffert de troubles mentaux plus ou moins graves au cours de la première semaine et avaient fuit ou dut etre évacués ( bien sur un grand nombre d'entre eux ont rejoint leurs unités par la suite). D'autres ne craquent pas mais perdent de leurs efficacités.

On peut donc estimer qu'un grand nombre de desertions est le fait de troubles mentaux et non pas un acte décidés longtemps à l'avance.


Sans rapport avec le vrai sujet mais il est possible que ca en interesse.

Personne ne s'habitue au combat... Chaque épisode d'un combat provoque une tension si forte que les hommes finissent par craquer au bout d'un certain temps qui est directement fonction de l'intensité de l'intensité et de leurs durée d'apparition au combat... Les troubles et traumatismes psychopathologiques sont aussi inévitables que les blessures par balles ou par éclats d'obus. La plupart des hommes deviennent inefficaces au bout d'une période de cent quarente à cent quatre vingt jours. Selon l'opinion générale, un soldat atteindrait son maximum d'éfficacité au cours des 90 premiers jours de combat, puis cette efficacité décroitrait jusque devenir nulle

William

Tu ne t'égares pas, Hilarion, puisque tjs selon Wieviorka, 20 à 30% des AWOL et des désertions étaient dûs à ces combat exhaustions.

La terminologie est riche pour ce type de phénomène, il me semble avoir entendu parler de "battle neurosis" (névrose de la bataille), mais le résultat est le même.........

Merci pour ces éclaircissement