Post Numéro: 4 de medalofden 18 Fév 2004, 16:41
Voici la suite de ce témoignage:
Henri Dorfman Quartier-maitre appartenait troop n°8 du commando n°4 de la first special service brigade.Il raconte:
" Le 6 juin à 7h j'étais sur un LCI face à Ouistreham. Mon unité débarqua à 7h21 sous le feu des mortiers et des mitrailleuses ennemis . peu avant nous , les Pionniers du Queen Own (génie d'assaut) avaient débarqué pour nous ouvrir la voie en détruisant les obstacles pouvant freiner notre avance.
Leurs pertes furent si lourdes qu'ils ne purent remplir totalement leur mission.Aussi avions-nous dû couper nous-mêmes les barbelés à l'aide de cisailles avant de foncer en avant. Une insolente chance nous guida à travers les champs de mines et nous passâmes les dunes au pas de course au milieu des rafales de mitrailleuse ennemies.
Dès la plage franchie, nous nous sommes débarrassés de nos paquetages en les laissaant comme prévu dans les baraques de la colonie de vacances et les pièces du chateau de Colleville. C'est alors que le commando 4 s'est fractionné en plusieurs sections, chacune ayant une mission bien précise à remplir . Là croyez-moi ce n'était pas du cinéma . Nos tenues à ce moment étaient loin d'être aussi proprettes que celles des acteurs du célèbre jour le plus long.
Ma section se dirigea alors vers Ouistreham distant d'environ 1500 m, en prenant les défenses de la plage a revers. Letir des allemands étaient sporadique ce qui nous a permis de progresser assez vite . Notre mission était de nettoyer la ville pour couvrir nos camarades qui attaquaient casino; ceux-ci n'étaient que 17 et non 177 comme on l'a trop souvent écrit ou filmé. La résistance ne fut pas trop coriace à part au casino. Aussi après avoir nettoyé Ouistreham, sommes-nous revenu récupérer nos paquetages respectifs.
Avec nos 35 kg de barda sur le dos ( et quant à moi ma tommy gun un pistolet mitrailleur thomson calibre 11,43 mmà la main et un colt 45 au ceinturon)nous commençâmes notre progression vers Pegasus bridge( pont de benouville ) à environ 12 km de là.Passant par l'intérieur nous nous sommes dirigés vers Bénouville sous le feu de tireurs embusqués dans les arbres ou derrière les murets. Un de mes camarades qui se tenait à cotè de moi a eu le nez xomplètemant arraché par une belle tirrée à bout portant par un de ces snipers
Malgré ces quelques échauffourées toute le special service brigade put se porter sur Pegasus Bridge, où nous avons rejoint les parachutistes de la 6e airborne à l'heure prévue...Avec 2 minutes de retard, comme le soulignera non sans humour lord Lovat.