François Delpla
Montoire ou le premier jou...
Dans l’immense majorité des livres, même récents, qui traitent de la rencontre de Montoire entre Hitler et Pétain, le 24 octobre 1940, on " apprend " que Laval, le deuxième personnage du gouvernement de Vichy, a manigancé l’entrevue avec l’ambassadeur allemand Otto Abetz, que le maréchal, peu ou mal informé, s’y est rendu dans un souci exploratoire contre l’avis de son entourage, et qu’il s’en est suivi une amélioration des relations germano-vichystes, sans collaboration militaire. On s’interroge peu, en général, sur ce que souhaitait Hitler. Avait-il du temps à perdre, pour se laisser ainsi sonder ? Il est vrai que le sujet n’a guère passionné les historiens allemands ou anglo-saxons. La majorité des rares études sont françaises, et intégrées à des livres plus généraux, à l’exception d’un ouvrage spécifique, dû à l’auteur de ces lignes et paru en 1996 .
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