L'Affiche Rouge
Radio France - France Inter - Émission "2000 ans d'Histoire"
L’Affiche Rouge
Patrice Gelinet:
« Nous allons être fusillés cet après midi et je meurs à deux doigts de la victoire. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la paix. »
Dernière lettre de Missak Manouchian à sa femme le 21 février 1944
En février 1944, les Allemands avaient collé sur tous les murs de France l’affiche la plus célèbre de l’occupation. Une affiche rouge sur laquelle on voyait le visage et le nom de 10 des 23 résistants du groupe Manouchian qui avaient été fusillés la veille au mont Valérien. Si, contrairement à leur habitude, les autorités d’occupation et leurs collaborateurs français avaient décidé de rendre publique ces exécutions, c’était pour essayer de discréditer la résistance en montrant aux Français que ceux qui prétendaient les libérer étaient des étrangers. Cette « armée du crime » comme la propagande allemande l’avait appelée sur l’Affiche rouge était en effet composée majoritairement d’immigrés. Ils étaient Arméniens, Hongrois, Polonais, Italiens ou Espagnols, presque tous Juifs, et très jeune comme Thomas Elek qui n’avait pas 18 ans quand il avait été recruté par Missak Manouchian en 1943.
Dernière lettre de Missak Manouchian à sa femme le 21 février 1944
En février 1944, les Allemands avaient collé sur tous les murs de France l’affiche la plus célèbre de l’occupation. Une affiche rouge sur laquelle on voyait le visage et le nom de 10 des 23 résistants du groupe Manouchian qui avaient été fusillés la veille au mont Valérien. Si, contrairement à leur habitude, les autorités d’occupation et leurs collaborateurs français avaient décidé de rendre publique ces exécutions, c’était pour essayer de discréditer la résistance en montrant aux Français que ceux qui prétendaient les libérer étaient des étrangers. Cette « armée du crime » comme la propagande allemande l’avait appelée sur l’Affiche rouge était en effet composée majoritairement d’immigrés. Ils étaient Arméniens, Hongrois, Polonais, Italiens ou Espagnols, presque tous Juifs, et très jeune comme Thomas Elek qui n’avait pas 18 ans quand il avait été recruté par Missak Manouchian en 1943.
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